YOYO
France
1964
comédie
1h32
N&B
date de sortie : 19 février 1965
Grand prix de la jeunesse au Festival de Cannes
Grand prix OCIC au Festival de Venise
avec
Philippe DIONNET (Yoyo enfant)
et Pierre ETAIX (Yoyo adulte / Le millionnaire) Claudine AUGER (Isolina) Luce KLEIN (L'écuyère)
le sujet
Après la crise de 1929 qui l'a totalement ruiné, un jeune millionnaire reconnaît, dans la parade d'un cirque qui passe, la jeune fille qu'il a aimée en secret, et qui a disparu depuis plusieurs années.
Désargenté, il décide de rejoindre la troupe, de parcourir les routes avec la jeune écuyère, et découvre qu'il a un fils, Yoyo, qui joue déjà au clown.
le réalisateur
Réalisateur, scénariste, clown, dessinateur, affichiste, magicien, cinéaste, musicien, gagman, Pierre ETAIX naît le 23 novembre 1928, à Roanne.
Artiste aux vastes et multiples talents, il construit sa carrière essentiellement autour du comique, des arts du cirque et de l'univers circassien.
Sa maîtrise du son et du comique dans chacun de ses films, où les gags évoluent sans cesse, font de lui l'unique représentant du slapstick en France, tout comme Jerry Lewis aux Etats-Unis.
Initié à l’art du vitrail, il s’établit à Paris où il vit d'illustrations tout en se produisant dans les cabarets et music-halls, tels Le Cheval d'Or, Les Trois Baudets, l'ABC et l'Alhambra, Bobino et l'Olympia, ainsi qu'au cirque avec le clown Nino.
Pierre rencontre Jacques Tati en 1954 pour lequel il travaille comme dessinateur et gagman à la préparation de son film Mon oncle, puis comme assistant réalisateur sur le tournage. Il réalise l'affiche du film, ainsi que celle de la ressortie des Vacances de Monsieur Hulot.
Il se produit avec son numéro de music-hall, en 1960, dans le spectacle de Jacques Tati : Jour de fête à l'Olympia.
Pierre s'inscrit dans le prolongement des grands maîtres du slapstick (cinéma comique du temps du muet) tels Buster Keaton, Harold Lloyd, Harry Langdon, Max Linder, Charlie Chaplin et Laurel et Hardy qu'il admire sans limite et auxquels il a rendu graphiquement de nombreux hommages.
Son apprentissage avec Jacques Tati de la construction comique, proprement cinématographique le conduit assez naturellement à la réalisation de son premier court métrage Rupture (Prix FIPRESCI à Mannheim, Grand Prix du Festival Oberhausen) qu’il cosigne avec Jean-Claude Carrière.
Au lendemain du tournage du film, Pierre présente à son producteur l'idée du son deuxième court Heureux anniversaire (Grand Prix du Festival Oberhausen, Prix Simone-Dubreuilh à Mannheim, Oscar du meilleur court métrage de fiction, British Academy Film Award du meilleur court métrage, Mention spéciale à la Semaine Internationale des Films à Vienne), également cosigné avec Jean-Claude Carrière.
Il réalise son premier long métrage Le Soupirant (Prix Louis Delluc) en 1963, puis Yoyo en 1964, où il rend un vibrant hommage au monde du cirque qui le fascine depuis toujours.
Il réalise ensuite deux autres films Tant qu'on a la santé (1965, Sirène d’argent au Festival International de Sorrente, Concha d’argent au Festival International de San Sébastian),
Le Grand Amour (1968, Grand Prix du Cinéma français, Prix OCIC du Festival de Cannes, Prix d’interprétation au Festival international de Panama), tous co-écrits avec son ami, complice et partenaire Jean-Claude Carrière.
Suit Pays de cocagne, en 16 mm, film pour lequel il est honni par une grande part de la critique qui ne lui pardonne pas son triste constat de l'épanouissement de la société de consommation, dans lequel il fait preuve d'une ironie mordante. Dès lors, il subit une longue traversée du désert cinématographique.
Devant la raréfaction des artistes de cirque français, Pierre prend la décision de fonder l’École nationale de cirque en 1973, avec son épouse Annie Fratellini (qu'il a épousée en 1969), et se produit essentiellement en clown blanc avec elle, durant les tournées de leur propre cirque, après avoir longtemps joué l'Auguste.
Il s'épanouit également en tant qu'acteur, notamment dans Tire-au-flanc (1960) de Claude de Givray,
Le Voleur (1966) de Louis Malle,
Max, mon amour,
Micmacs à tire-larigot (2009) de Jean-Pierre Jeunet.
Pierre est fait Commandeur des Arts et Lettres en janvier 2013.
Il meurt le 14 octobre 2016 à Paris à l'âge de 87 ans.
Ses obsèques ont eu lieu le 19 octobre 2016 en l'église Saint-Roch de Paris, en présence notamment de Costa-Gavras,
Jean-Paul Rappeneau,
Nicole Calfan,
Jean-Claude Carrière et Serge Toubiana.
Il s'agit du seul film de Philippe DIONNET, ce qui est aberrant.
les commentaires
Philippe Castelli,
et Siam l'éléphant complètent le casting.
Pour les besoins du film, Pierre Étaix loua les services d'un éléphant d'Asie, un mâle de 7 tonnes qui appartenait alors au cirque Knie, et qui fut accompagné de son dresseur.
Le pachyderme tourna durant trois semaines. Siam passa ensuite les 33 dernières années de sa vie au zoo de Vincennes. Mais des ennuis de santé incurables obligent la direction du zoo de faire euthanasier l'animal, le 23 septembre 1997.
Depuis 2001, sa dépouille naturalisée trône dans la Grande Galerie de l'Évolution du muséum d'histoire naturelle de Paris.
Le film fut tourné notamment au château Porgès de Rochefort-en-Yvelines, et a été restauré en 2007 par la Fondation Gan pour le cinéma.
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