LE TEMPS D'UNE CHASSE
Canada
1971
drame
1h38
inédit en France
Prix ETROG du Canadian Film Award
(Claude Hazanavicius)
Prix ETROG de la première réalisation
(Francis Mankiewicz)
avec
Olivier L'ECUYER (Michel)
et GUY L'ECUYER (Willy) Marcel SABOURIN (Richard) Pierre DFRESNE (Lionel) FREDERIQUE COLLIN (La jeune serveuse)
le sujet
Au Québec, Willy, Richard et Lionel, trois travailleurs de l'Est de Montréal, partent pour une fin de semaine de chasse en forêt.
Pour ces hommes d’un milieu modeste, la chasse représente liberté et compagnonnage viril. Les trois amis, accompagnés du fils de Willy, Michel, passent la première nuit de leur périple dans un motel, où ils boivent, et harcèlent la serveuse du bar.
Sous le regard désabusé du garçon qui les observe, ils laissent paraître leurs fragilités et les contraintes de leurs vies ordinaires, jusqu’au dénouement drama-tique de ce temps d’une chasse.
le réalisateur
Francis MANKIEWICZ est né à Shanghai en 1944. Sa famille émigre à Montréal en 1945.
Il fait ses études au Collège Stanislas, avant d'obtenir un diplôme en géologie à l’Université de Montréal.
Il travaille quelque temps comme géologue, puis, attiré par le cinéma, il se rend à Londres étudier, pendant deux ans, à la London School of Film Technique.
Revenu au Québec, il travaille comme assistant-réalisateur.
En 1971, Francis écrit et réalise son premier film,
Le Temps d'une chasse.
L'œuvre est présentée au festival de Venise en août 1972,
et remporte trois prix au Canadian Film Awards.
De 1973 à 1978, il réalise des courts-métrages didactiques.
A l’automne 1978, sort son second long-métrage, la comédie dramatique
Une amie d'enfance.
Adaptation d’une pièce de théâtre écrite par Louis Saïa et Louise Roy, le film passe pratiquement inaperçu à sa sortie.
Il n’en sera pas de même du film suivant,
Les Bons Débarras.
Basé sur un scénario original écrit par le romancier Réjean Ducharme,
le long-métrage est d’abord présenté au festival de Berlin,
avant de sortir en salles au Québec, au cours de l’hiver 1980.
Mélange de naturalisme et de poésie, le film est considéré, dès sa sortie, comme une œuvre charnière de la cinématographie québécoise. Un jugement que le temps confirmera.
Ainsi, en 2003, un sondage organisé par le journal montréalais La Presse désignera Les Bons débarras comme le meilleur film de l’histoire du cinéma québécois.
Le film aide à établir la réputation des comédiens principaux, Marie Tifo et Germain Houde, en plus de faire découvrir Charlotte Laurier.
En 1981, le film est présenté à New York, et récolte 8 prix Génies à Toronto, dont celui du meilleur film et de la meilleure réalisation.
Francis Mankiewicz et Réjean Ducharme font à nouveau équipe pour
Les Beaux Souvenirs, qui sort à l’automne 1981.
Cette fois-ci, la critique est plus mitigée. On reconnait le soin apporté à la mise-en-scène, et le talent des interprètes, mais l’œuvre est jugée inaboutie, et globalement inférieure au film précédent.
Les Beaux Souvenirs sera la dernière collaboration entre Mankiewicz et Réjean Ducharme qui, de son côté, n’écrira plus directement pour le cinéma.
Francis travaille un certain temps à l’adaptation du roman d’Anne Hébert Les Fous de Bassan. Mais une mésentente avec les producteurs le pousse à quitter le projet, qui sera finalement porté à l'écran par Yves Simoneau.
Francis, de son côté, se rend à Toronto où il réalise le court-métrage
The Sight, d’après une nouvelle de Brian Moore, puis un téléfilm policier.
De retour au Québec, il coécrit et réalise le drame romantique
Les Portes tournantes,
une coproduction Franco-Canadienne, inspirée d'un roman de Jacques Savoie, qui scénarise le film avec Francis.
En mai 1988, le film est présenté au Festival de Cannes, dans la section Un Certain Regard, et remporte un prix œcuménique.
A sa sortie en salles, pendant l'été 1988, le film reçoit un accueil critique et public honorable.
Par la suite, Francis tourne deux téléfilms de quatre heures pour la télévision canadienne anglaise en 1989 et 1991. Les deux films abordent des cas réels ayant défrayés la chronique judiciaire, et récoltent respecti-vement 7 et 5 prix Geminis, dont ceux de la meilleure mini-série et de la meilleure réalisation.
Francis est mort d'un cancer en août 1993, à l’âge de 49 ans.
les enfants
Olivier L'ECUYER est le fils de Guy.
Né dans les années 1960, il s'agit de son seul film.
les commentaires
La première semaine de tournage, avec un premier caméraman inexpérimenté et peu de moyens techniques, se solda par des résultats catastro-phiques.
Fort heureusement, Michel Brault vint à la rescousse en remplaçant au pied levé le caméraman défaillant, et en établissant avec Francis Mankiewicz une collaboration qui allait être déterminante pour lui. Certes, il n'est jamais facile de tourner un premier long métrage, mais on mesure la détermination qu'il a fallu au réalisateur, pour mener son projet à terme.
On recommença donc le travail à zéro. En filmant jusqu'à 20 à 30 plans par jour (en 35 mm, faut-il le rappeler !)
Le tournage se déroula du 27 Septembre au 30 Octobre 1971.
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