LE PRINTEMPS
France
1971
drame
1h22
N&B
date de sortie : 27 octobre 1972
avec
Véronique ANDRIES (Anne)
Jean-Baptiste ANDRIES (le petit garçon)
et Michael LONSDALE (L'homme qui fuit) Raymonde GODEAU (La grand-mère)
le sujet
Un homme en fuite court à travers les bois.
En parallèle, et sans qu’ils ne se croisent jamais, une petite fille espiègle grandit et découvre la vie, le monde et son corps.
Ils se rejoindront par le sang, celui de la mort et celui de la puberté.
le réalisateur
Entre 1968 et 1972, Marcel HANOUN réalise quatre films
(L’Été,
L’Hiver,
Le Printemps
et L’Automne)
Le Printemps est l'unique film pour lequel ce cinéaste anticonformiste ait reçu une avance sur recettes du CNC.
Né le à Tunis, Marcel s'installe en France, à Paris, après la Libération.
Passionné d’aviation, il est auditeur libre en technique aéronautique et en mécanique générale, au CNAM.
Dans les années 1950, Marcel suit des cours d’art dramatique.
Il est photographe et journaliste, tout en pratiquant le cinéma d’amateur.
Grand admirateur de Robert Bresson (il est fasciné par Un condamné à mort s'est échappé, 1956),
Marcel désapprend les règles de la technique et affirme sa propre esthétique du cinéma.
Contemporain de la Nouvelle Vague, il pratique des recherches poussées sur le plan, le montage, le désynchronisme linguistique entre image et son, et anticipe sur les travaux de cette dernière.
Son premier long métrage
Une simple histoire
(Grand Prix Eurovision à Cannes 1959)
fascine Jean-Luc Godard, qui l'aidera financièrement par la suite. Marcel y pratique, déjà, la séparation de l'image et du son et crée un film d'une grande force poétique.
Très sollicité, il réalise, dans le système,
Le Huitième Jour (1960, avec Emmanuelle Riva).
Déçu par le résultat, il quitte la France et s'établit en Espagne pour quelques années, où il tourne des documentaires, notamment sur la corrida ou la Passion du Christ, avant de trouver, avec
Octobre à Madrid (1964), son véritable style et sa manière de faire : le sujet de cet opus est le film en train de se faire. Marcel commente les événements vrais ou inventés, imagine son casting, filme diverses postulantes : ces « préparatifs » forment, en fait, le film achevé, tel qu'il est montré au public.
Cette question de la création, commentée en direct, sera à la base de la plupart de ses films ultérieurs.
La politique de l’exception culturelle, pratiquée en France, n'est pas suffisamment ouverte et radicale, pour prendre la véritable mesure du travail de Marcel Hanoun.
Le cinéaste et ses films circulent dans les universités américaines et les cinémathèques.
A New York, Jonas Mekas est fasciné par ses travaux, et en fait le cinéaste français le plus important depuis Bresson.
De retour en France, après son séjour en Espagne, Marcel réalise un film qui fait date : L'Authentique Procès de Carl-Emmanuel Jung (1966). Il y évoque un personnage imaginaire, mais dont le portrait pourrait être celui d’un criminel de guerre nazi.
Après 1976, il est, durant quelques années, chargé de cours à l’Université de Paris.
Sans soutien institutionnel, il tourne en 16 millimètres, puis en Super 8 et en vidéo, sans jamais baisser les bras.
Il réalise, avec
Un film (autoportrait) (1985),
une mise au point subjective et magistrale sur son esthétique, sa manière de faire, son combat et sa pugnacité.
Marcel meurt le d'une attaque cardiaque.
les enfants
Il s'agit du seul film de Véronique ANDRIES.
Dans le rôle d'un petit garçon de rencontre, son petit frère, Jean-Baptiste.
les commentaires
Entre chasse à l’homme et éveil sexuel, le film met en scène le croisement de ces deux errances que tout semble séparer.
Il aborde les sujets principaux de l'œuvre de Marcel Hanoun : l’actualité, l’identité ou le processus de création.
Il interroge la question de l’identité à travers deux êtres opposés.
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