L'ANNEE OU MES PARENTS SONT PARTIS EN VACANCES
O ano em que meus pais saíram de férias
Brésil
2006
Comédie dramatique
1h44
date de sortie en France : 26 décembre 2007
Prix du Public au Festival de Rio de Janeiro
Prix du Jury au Festival de São Paulo
Prix du Scénario pour les critiques de São Paulo
Présenté en Sélection officielle à la Berlinale
Sélectionné aux Oscar 2008
avec
Michel JOELSAS (Mauro)
Daniela PEPSZYK (Hanna)
et Germano HAIUT (Shlomo) Simone SPOLADORE (Bia, la mère de Mauro) Eduardo MOREIRA (Daniel, le père de Mauro)
le sujet
A São Paulo, en 1970, la coupe du monde de football, qui se déroule au Mexique, bat son plein.
Mauro, 12 ans, est laissé par ses parents, "partis en vacances" (en fait, fuyant la dictature qui sévit alors au Brésil), chez son grand-père paternel, barbier dans le quartier juif de "Bom Retiro".
Mais celui-ci n’est pas au rendez-vous, et Mauro est recueilli par une communauté haute en couleur.
C'est l’été de toutes les émotions, entre joies (l'équipe nationale magnifique et triomphante emmenée par un Pelé au sommet, les premières découvertes adolescentes) et angoisse sourde liée à l'étrange disparition des parents.
le réalisateur
Né en 1962, Cao HAMBURGER a réalisé un long métrage avant celui-ci :
Le Château Ra-Tim-Bum.
Il a ensuite conçu une des saisons de
La Cité des Hommes pour TV Globo.
Un des producteurs de
L'Année où mes parents sont partis en vacances
est d'ailleurs Fernando Meirelles, le réalisateur de
La Cité de Dieu,
et producteur de La cité des Hommes.
les enfants
L'interprétation du jeune Michel JOLESAS est remarquable.
Né en 1992, il débute dans ce film et on ne lui connaît qu'un autre rôle, dans un film inédit chez nous.
Daniela PEPSZYK (à droite) est née en 1995 à Sao Paulo, au Brésil.
Il s'agit de son seul film.
les commentaires
Ce film subtil aborde avec beaucoup de délicatesse la question de la dictature brésilienne (régime militaire au pouvoir de 1965 à 1985), à travers l'histoire du jeune Mauro, 12 ans, qui voit sa vie basculer avec le départ soudain de ses parents, à l'approche de la coupe du monde de football de 1970.
Ce mois de juin est placé, au Brésil, sous le signe de cette épreuve majeure, qui procurera, au pays-roi du football, une joie intense, joie mêlée, pour Mauro, à un malaise certain lié au "silence" de ses parents, et notamment de son père, qui lui a promis d'être de retour pour les triomphe des "auriverde".
L'horreur est dans le non-dit : on n'assiste à aucune scène de torture.
Atout important : la description d'une communauté originale, la communauté juive du quartier "Bom Retiro" à São Paulo, qui adopte peu à peu le petit "goy" (le voisin qui le recueille découvre, avec stupeur, que l'enfant n'est pas circoncis).
L'action du film débute à Belo Horizonte (la 3e plus grande ville brésilienne après São Paulo et Rio de Janeiro), où résident Mauro et ses parents.
Le poste de prédilection de Mauro, au football, est celui de gardien de but.
Ce poste particulier, solitaire au sein d'une équipe, était également celui du réalisateur, Cao Hamburger, qui évoque ici en partie ses souvenirs d'enfance.
Le 21 juin 1970, au Stade Azteca de Mexico, le Brésil, emmené par une génération d'attaquants exceptionnels : Pelé, Gérson, Jairzinho, Rivellino et Tostão, remporte sa troisième coupe du Monde, en s'imposant 4-1 face à l'Italie.
On désigne par "Auriverde" les joueurs de l'équipe nationale brésilienne de football, en raison des couleurs "or et vert" des maillots.
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