GUMMO
Etats-Unis
1996
comédie dramatique
1h35
date de sortie en France : 9 juin 1999
avec
Jacob REYNOLDS (Solomon)
Nick SUTTON (Tummler)
Jacob SEWELL (Bunny Boy)
et Carisa GLUCKMAN (Helen) Harmony KORINE (Le garçon sur le canapé)
le sujet
Les habitants de Xenia, dans l'Ohio, restent traumatisés par une tornade qui frappa leur ville.
Solomon et Tummler, deux adolecents livrés à eux-mêmes, passent leur temps à tuer des chats, pour les vendre à un boucher, ou à sniffer de la colle.
Un autre garçon, portant de grandes oreilles de lapin, Bunny Boy, traverse le film d'une manière énigmatique, jouant de l'accordéon, ou urinant du haut d'un pont sur les voitures.
le réalisateur
Harmony KORINE naît le 4 janvier 1973 en Californie, et grandit à Nashville.
Gummo est le premier long-métrage qu'il écrit et réalise.
Harmony est connu pour avoir participé en 1995 à l'écriture du film
Kids de Larry Clark,
et à celle de Ken Park en 2002, du même réalisateur.
Dans sa filmo en tant que réalisateur, notons
Julien Donkey-Boy (1999),
Mister Lonely (2007),
et Spring Breakers (2012).
Harmony a également réalisé une flopée de courts-métrages, et des vidéo-clips pour
Sonic Youth,
Bonnie Prince Billy,
Cat Power,
Die Antwoord,
The Black Keys,
Rihanna.
les enfants
Jacob REYNOLDS est né le à St. Petersburg, en Floride.
Il a débuté à l'âge de dix ans dans
Graine de Star,
aux côtés de MIchael J. Fox.
Dans Aux bons soins du Dr Kellogg,
il incarne le personnage joué par Anthony Hopkins enfant.
Après Gummo,
trois ans plus tard, Jacob enchaîne avec
Casses en tous genres (1998),
Pour l'amour du jeu (1999),
parmi de nombreux longs-métrages inédits chez nous.
Jacob change d'orientation en devenant adulte.
Il s'essaye à la production, à la scénarisation, à la réalisation de courts métrages.Né à Portland, dans l'Oregon, il s'agit du seul film de Nick SUTTON (à gauche).
Un autre film inédit, et un court complètent la filmographie de Jacob SEWELL.
les commentaires
La plus grande partie du film a été tournée à Nashville, dans le Tennessee, avec des acteurs débutants ou très peu expérimentés.
Les moyens techniques utilisés sont rudimentaires, et le réalisateur amplifie encore l'effet amateur, en accentuant volontairement les bougés, ou les surexpositions.
Le titre du film semble faire référence à Gummo Marx, le moins connu des Marx Brothers, qui quitta la scène avant la célébrité du groupe.
Entre images de violence gratuite, et moments de la vie quotidienne étrangement décalés, le réalisateur met en scène des américains en perte de repères.
Le film semble rendre hommage aux oubliés de la société américaine. Une certaine poésie se dégage, soutenue par une bande-son hétéroclite, mêlant à la fois des ballades traditionnelles américaines à la musique Metal.
Images crues qui font "vrai",
pas ou peu de maquillage pour plus de réalisme,
des costumes au plus près de la réalité (créés par Chloé Sévigny),
décors vraisemblables de lieux délabrés ou de maisons insalubres,
problèmes sociaux récurrents à l'intérieur des familles : tout y est pour décrire la misère sociale au sein du pays, qui était la première puissance économique mondiale dans les années 1990.
Gummo est un film d'avant-garde pour le cinéma américain.
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