FAIS DE BEAUX REVES

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FAIS DE BEAUX REVES

Fai bei sogni
Italie / France
2015
drame
2h14
date de sortie en France : 28 décembre 2016

Film d'ouverture à la Quinzaine des réalisateurs au festival de Cannes

avec
Nicolo CABRAS (Massimo enfant)
et Valerio MASTANDREA (Massimo adulte) Bérénice BEJO (Elisa) Guido CAPRINO (Père de Massimo) Dario DAL PERO (Massimo adolescent)

le sujet

Turin, 1969.
Massimo, un jeune garçon de neuf ans, perd sa mère dans des circonstances mystérieuses.
Quelques jours après, son père le conduit auprès d’un prêtre, qui lui explique qu’elle est désormais au Paradis. Massimo refuse d’accepter cette disparition brutale.

1990.
Massimo est devenu un journaliste accompli, mais son passé le hante. Alors qu’il doit vendre l’appartement de ses parents, les blessures de son enfance tournent à l’obsession.

le réalisateur

Marco BELLOCHIO est né le 9 novembre 1939, sur les collines de la province de Plaisance, en Italie.
Il fait ses études à l’Académie d’art dramatique de Milan, et au Centre du Cinéma Expérimental.

Dès son premier film, précurseur des mouvements sociaux de Mai 1968,
Les Poings dans les Poches (1965),

les critiques cinématographiques le remarquent.

S'écartant du cinéma néoréaliste, Marco s’attaque aux symboles conformistes italiens, et esquisse une œuvre politiquement engagée. Les Poings dans les poches met en avant la révolte de la jeunesse.
Marco continue dans cette direction et dénonce le rôle de la religion dans
Au nom du père (1971)
et La Marche triomphale (1976).

Grâce au Saut dans le vide (1980), Michel Piccoli et Anouk Aimée gagnent respectivement, au Festival de Cannes, les Prix du meilleur acteur et de la meilleure actrice.

Après cette période, Marco change de registre et se tourne vers la réalisation de films plus subversifs.

La projection du
Diable au corps (1986),

qui présente des scènes de sexe explicites, provoque un scandale à Cannes.
Son adaptation littérale d’une œuvre de Luigi Pirandello, La Nourrice (1999), déroute.
Le Sourire de ma mère (2002) gêne le Vatican.

Marco est aussi le premier à avoir mis en scène l’assassinat d’Aldo Moro (homme politique exécuté par les brigades rouges) dans
Buongiorno, notte (2003, inédit),

unanimement salué lors de sa projection à la Mostra de Venise.

Vincere,
qui revient sur la vie d'Ida Dalser et de l'ascension au pouvoir de Benito Mussolini, fait partie de la sélection officielle du Festival de Cannes 2009.

Marco annonce ensuite son intention de faire un film inspiré de l'histoire d'Eluana Englaro. En dépit des difficultés de production et de nombreux conflits avec la commission du film de la région Frioul-Vénétie julienne, le tournage débute en janvier 2012.
La Belle Endormie est présenté en compétition lors de la Mostra de Venise 2012.
Il traite du thème de l'euthanasie, et de la difficulté d'avoir une loi sur la fin de vie dans un pays, l'Italie, où l'influence de l'Église catholique est majeure. L'œuvre se conçoit également comme une parabole de l'Italie du XXI^e siècle, et de ses multiples difficultés.
A la suite de la décision du jury de Venise de ne donner aucune récompense majeure au film, et de ne le mentionner qu'à travers son jeune comédien Fabrizio Falco, Marco exprime de vives critiques envers le président Michael Mann et ses jurés. Il les accuse de ne pas connaître suffisamment, ni de comprendre, le cinéma italien. Les productions seraient systématiquement pénalisées, dans les festivals internationaux.

En 2006, le festival International du film Entrevues, à Belfort, lui consacre une rétrospective, ainsi qu'à la Cinémathèque française, du 7 décembre 2016 au 9 janvier 2017.