CHRONIQUE D'UN ENFANT SEUL
Argentine
1964
drame
1h19
N&B
inédit en France
Condor d'argent du meilleur film
Primé au festival international du film de Mar del Plata
avec
Diego PUENTE (Polin)
le sujet
Buenos Aires, 1963.
Celedón, surnommé Polín, est un enfant solitaire, abandonné et incompris.
Dans la maison de correction où on l'a envoyé, une cigarette, une
bagarre ou un baiser à la photo de Monica Vitti sont de petites parenthèses bienvenues entre l'ennui, la discipline rigide et la maltraitance des adultes.
A la suite d'une tentative d'évasion, il est puni et frappe le surveillant Fiori. Il est alors rasé et emprisonné par la police.
Cette fois, il parvient à s'évader et regagne le bidonville où vit sa mère. Celle-ci vient de perdre son mari, peut-être tombé ivre sur un chantier.
Polín traîne, commet quelques petit larcins, retrouve des amis. C'est la nature qui lui offre le plus de joie, que ce soit lors d'une baignade dans la rivière, ou d'une promenade nocturne avec le cheval de son ami Fabián.
le réalisateur
C'est la première réalisation de Leonardo Favio, alors âgé de 25 ans, et disposant de très peu de moyens.
Lui-même avait été abandonné par son père et envoyé à l'orphelinat, puis en maison de correction durant son enfance.
A l'origine acteur (on dénombre 36 rôles) de 1957 à 2010, Leonardo se lance dans la réalisation en 1958 avec deux courts. Aucune de ses œuvres n'a été diffusée en France.
Il décède le 5 novembre 2012, en Argentine, à l'âge de 74 ans.
les enfants
Quatre autres rôles, dont dans deux courts, jusqu'en 2010, complètent la carrière de Diego PUENTE.
les commentaires
Le film est dédié à Leopoldo Torre Nilsson, mentor du réalisateur.
Chronique d'un enfant seul traite de l'enfance, de l'incompréhension et de l'illusoire désir de liberté.
Longtemps controversé avant d'être censuré pendant trente ans, notamment à cause d'une longue scène où trois enfants se baignent nus dans la rivière ce fameux drame social a été élu meilleur film argentin du XXe siècle, lors d'une enquête du Musée du Cinéma de Buenos Aires en 2000.
Compris comme une critique du fascisme. Sa description brute et réaliste des misérables conditions de vie de Polín dans la capitale argentine, ainsi que la longue scène où trois enfants se baignent nus dans la rivière, ont entraîné sa censure jusqu'en 1996.
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