Christian FOURCADE
Né le 22 avril 1942 à Vincennes, c'est inévitablement après la guerre que Christian Fourcade devient une vedette du grand écran. Son petit visage très fin, un peu apeuré, très expressif, sachant particulièrement faire passer des émotions, incite les réalisateurs à lui confier les rôles d'orphelins, de gosses perdus, de petits malheureux.
Sa carrière est riche de plus de 20 films et fictions télévisées et débute en 1948 ; il n'a que 6 ans et c'est dans L'inconnue N°13 de Jean-Paul Paulin. Laissé tout seul sur un manège, il joue un petit gamin abandonné. René Dary et Pierre‑Louis l'aideront à retrouver sa maman, Janine Miller.
Ce film a le charme désuet des petits mélos de l'époque mais qui étaient tout de même tournés avec goût et une certaine délicatesse ; les scénarios étaient bien écrits et la réalisation soignée.
En 1950, il fait une apparition dans Caroline Chérie avec Martine Carol.
1951, c'est l'année du Grand Patron d' Yves Ciampi. Deux petits garçons sont au générique de ce classique : Serge Lecointe, que l'on retrouvera aux côtés de Gabin dans Chiens perdus sans collier, et bien sûr, Christian. Ce dernier s'appelle Emile ; il est le fils de Pierre Destailles, un greffé du rein opéré par Le Grand Patron, alias Pierre Fresnay. Le petit Emile confond le chirurgien avec l'homme invisible. S'ensuit une histoire touchante en marge de l'intrigue principale. Ses autres partenaires sont Jean Claude Pascal, Maurice Ronet.
Nous sommes en 1953. Christian tourne dans Le petit garçon perdu (photo). Son nouveau partenaire, illustre s'il en est, n'est autre que Bing Crosby, charmeur et talentueux. On note également au générique, la présence de Claude Dauphin. Une histoire simple, typique de l'après-guerre, tel est le thème de ce touchant long métrage. Un joli conte de féequi a été présenté en compétition au Festival de Cannes de 1954.
En 1953 également, Christian tourne la troisième version de Crainquebille, de Ralph Habib aux côtés de Pierre Mondy. Il y joue le rôle de La Puce. Il y chante d'ailleurs une rengaine de titi parisien, avec une jolie petite voix fluette. Il enregistrera par la suite des chansons enfantines.
1953 toujours, nouveau remake, Le Petit Jacques, réalisé par Robert Bibal est adapté d'un roman de Jules Clarétie. Jacques est un petit malade, à la sensibilité exacerbée, qui a le don de deviner les événements qui ne se sont pas encore passés. Ses parents se déchirent dans ce sombre drame où rien ne manque: les turpitudes d'hommes d'affaires, les marchés ignobles et une condamnation à mort …
La carrière de Christian se poursuit. Il est désormais une petite vedette qui participe même à des feuilletons radiophoniques tel D'Artagnan, avec Claude Dauphin. En 1955, il double en français l'un des héros de Amis pour la vie.
En 1954, On l'aperçoit dans le Napoléon de Sacha Guitry.
D'autres films encore: en 1958 dans Les Misérables de Jean-Paul Le Chanois avec Jean Gabin et dans Sans Famille d'André Michel avec Pierre Brasseur.
En 1960, André Hunebelle le choisit pour être Louis XIII dans Le Capitan, aux côtés de Jean Marais et de Bourvil. Le public le découvre tout grandi, même si on retrouve dans le jeune homme de 18 ans qu'il est devenu, les traits fins et le regard profond du petit gamin d'autrefois. On est étonné aussi d'entendre sa voix d'homme, claire et son phrasé lent et empreint de majesté.
On le reverra encore à la télévision dans Merlusse de Marcel Pagnol , jouant le rôle de l'élève Gelubert, avec comme partenaire Georges Wilson. Il apparaît également dans la série La Cravache d'Or.
Et puis, plus rien !
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