CENTRAL DO BRASIL
Brésil
1998
Comédie dramatique
1h45
date de sortie en France : 2 décembre 1998
Ours d'or Berlin
Ours d'argent Berlin de la meilleure actrice
(Fernanda Montenegro)
Nommé au César du meilleur film étranger
Golden Globe du Meilleur Film Etranger
Prix de la Jeunesse - Festival de Cinéma de San Sebastian - Espagne
Prix du Public - Festival International de Cinéma de Sarlat
Prix de la Fondation Gan
Prix Spécial du Jury (meilleur film) au Festival International de Cinéma de La Havane
Meilleur Jeune Acteur au Festival International de Cinéma de La Havane (Vinícius de Oliveira)
avec
Vinicius DE OLIVEIRA (Josué)
et Fernanda MONTENEGRO (Dora) Marilia PERA (Irene)
Dora est écrivain publique dans la gare centrale de Rio.
Moyennant finances, elle envoie des lettres pour les migrants illettrés.
Un jour, Ana et son fils Josué viennent la voir afin de contacter le père du petit garçon, que ce dernier n'a jamais vu.
Quelques temps plus tard, Ana se fait renverser par un camion, sous les yeux de son fils.
Livré à lui-même, Josué trouve refuge auprès de Dora. La vieille institutrice écoute son coeur et accepte d'aider l'enfant à retrouver son père.
C'est au brésilien Walter SALLES que l'on doit Terre lointaine (1996).
Par la suite, cet ancien documentariste, né en 1956, a signé
Carnets de voyage (2004)
et Sur la route (2012).
Né en 1989 au nord de Rio, Walter Salles lui a financé ses études.
Vinicius a participé à des émissions de télévision et était, en 2004, le personnage principal d'un spectacle sur Carlos Drummond.
Sans être un documentaire-fiction, Central do Brasil ne perd jamais une occasion de nous renseigner sur certains aspects d'une réalité sociale assez sombre : écrivains publics, enfants vagabonds, trafic d'organes, trains bondés, alcoolisme, violence, loteries...
Mais l'image que nous propose Central do Brasil est très différente de celle donnée par ses grands aînés du "Cinéma Novo" dans les années 1960.
L'âpreté de la terre y est ici gommée au profit d'un regard qui souligne, en permanence, la beauté et l'immensité des paysages sauvages.
L'enfant du film représente l'espoir de la génération montante. Il est "l'ange-transformateur" de la fatalité, exigeant des adultes qu'ils prennent leurs responsabilités.
Dora finira par redécouvrir les valeurs morales et les qualités humaines que la ville lui avait fait oublier. Central do Brasil laisse peu à peu émerger l'idée d'un monde dans lequel l'action aurait enfin pris le pas sur l'apathie, la solidarité sur l'individualisme, et la confiance sur le mépris.
Dans cette espérance, le cinéma aurait un rôle à jouer comme le montre la symbolique des images finales : une petite photo qui rassemble, par-delà le temps, l'espace et les différences.
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