LES ENFANTS DU CINOCHE

Jean-Pierre Léaud, né le 5 mai 1944 à Paris, est le fils de la comédienne Jacqueline Pierreux et du scénariste Pierre Léaud.
Il débute sa carrière d'acteur dans La Tour, prends garde !

Dès 1959, sa renommée est faite grâce à François Truffaut, qui cherche alors un jeune garçon pour personnifier Antoine Doinel, héros turbulent de 
Les quatre cents coups (photo), son premier long métrage autobiographique.
Jean-Pierre s'y révèle stupéfiant de spontanéité et de liberté. Sa bouleversante création remplit d'enthou- siasme le jury du festival de Cannes en 1959. Son président d'honneur, Jean Cocteau, l'engage aussitôt pour son film
Le Testament d'Orphée.

Jean-Pierre Léaud devient l'acteur fétiche de la Nouvelle Vague
(Godard,
Truffaut pour qui il joue encore Antoine Doinel quatre autres fois).

Par Truffaut encore, Jean-Pierre s'initie également aux techniques de réalisation. Il signera son unique film De quoi s'agit-il en 1974.

La carrière de Jean-Pierre trouve son aboutissement avec le film de Jean Eustache,
La Maman et la putain, en 1972.

En 1985, il tourne en particulier dans
Détective en arrière-plan du couple vedette Johnny Hallyday / Nathalie Baye.
A la même période, il se concentre, dans des compositions assez agitées, sur un cinéma d'auteur exigeant et confidentiel, et fait également beaucoup de fictions télévisées.

Malgré quelques seconds rôles intéressants comme dans Les Keufs (photo), sa carrière ne reprend réellement un second souffle qu'à partir de 1990.

Le Finlandais Aki Kaurismäki, lui offre un très beau rôle dans
J'ai engagé un tueur ;
celui d'un homme désespéré qui voit échouer plusieurs tentatives de suicide et paye un spécialiste afin qu'il le supprime, avant de changer d'avis en rencontrant l'amour.

Jean-Pierre retrouve, après une éclipse, de vrais grands rôles, notamment chez
Philippe Garrel,
ou grâce à de jeunes cinéastes.

En 2000, Jean-Pierre reçoit un César d'honneur

et Jacques Richard a réalisé un documentaire sur l'acteur en 2004.

Lors de la clôture du festival de Cannes 2016, il a reçu une palme d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. Il venait présenter
La mort de Louis XIV,
réalisé par Albert Serra et dont il tient le rôle-titre.