LES ENFANTS DU CINOCHE

LES ENFANTS DU CINOCHE

BARBET SCHROEDER

 

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Barbet SCHROEDER, de nationalité suisse, est né le à Téhéran, en Iran.

Enfant, il suit son père géologue en Colombie.
Après le divorce de ses parents, sa mère choisit la France pour lui faire mener ses études jusqu'au baccalauréat, au lycée Condorcet et au lycée Henri-IV. Puis à la Sorbonne (où il s'inscrit en philosophie mais ne suit pas les cours). Barbet collabore alors à la revue Les Cahiers du cinéma, qui est en train de lancer la Nouvelle Vague
Il réalise deux courts-métrages et Jean-Luc Godard le prend comme assistant stagiaire pour
Les Carabiniers.

Convaincu de sa voie, Barbet Schroeder fonde la société Les Films du Losange seul, à 22 ans, en faisant cadeau de la moitié des parts à des amis avec lesquels il a envie de travailler, Eric Rohmer en tête. Jean Douchet, Pierre Cottrell et d'autres le suivront. Il inscrit la société au registre du commerce, le 16 avril 1964.
Les quatre premières années, le siège de la société est sa chambre d'adolescent, dans l'appartement où vit sa mère, rue de Bourgogne à Paris. Le capital de la société est celui d'une production de court-métrage.

Sa première « production-manifeste » est
Paris vu par...,
film à sketches en 16 mm, composé de six courts-métrages de Jean-Luc Godard, 
Eric Rohmer, 
Claude Chabrol

Jean Rouch

Jean-Daniel Pollet
Jean Douchet.
Film qui devait être suivi de six longs-métrages, tournés eux aussi en 16 mm, par les mêmes réalisateurs.
La projection directement en 16 se révélant impossible, la société est contrainte de gonfler Paris vu par... en 35 mm, et d'abandonner les six longs-métrages.
En 1966, se termine le doublage et le gonflage en 35 mm  des deux premiers contes moraux de Éric Rohmer,
La Boulangère de Monceau
et La Carrière de Suzanne.

Ils financeront le démarrage de la production en 35 mm couleur avec
La Collectionneuse, où Barbet Schroeder est à la fois directeur de production, électricien, comptable et premier assistant.

Il commence alors aussi à travailler en secret à son premier film, More.

Son assistant, Pierre Cottrell le remplace dorénavant à la tête de la société, qui produira principalement des films
d'Eric Rohmer,

Jacques Rivette,

Jean Eustache,

Rainer W. Fassbinder

et Wim Wenders.
Après More (1969)
et La Vallée,
deux films emblématiques de la culture hippie, tous deux avec une bande originale composée par les Pink Floyd,
sortent un documentaire sur le dictateur

Idi Amin Dada (1974),
Maîtresse (1976)

avec Bulle Ogier et Gérard Depardieu
Barbet fait ensuite partie des cinéastes français, tel Jacques Demy, payés par les studios de Hollywood pour écrire et réaliser des films aux États-Unis. Alors que la plupart repartiront sans rien réaliser, il s'accroche.
Admirateur de Charles Bukowski, il commande à celui-ci le scénario de Barfly.

Des années passent à tenter de convaincre les studios de réaliser le film, en vain. Bukowski écrira un livre, Hollywood, où il conte les sept années de lutte pour réaliser Barfly.
L'amitié de Bukowski permet à Barbet aussi de réaliser un documentaire de 4 heures, composé de 50 monologues de 3 min chacun, intitulé

The Charles Bukowski Tapes.
Le film lui assure une reconnaissance qui lui permet de réaliser en 1990
Le Mystère von Bülow,

sélectionné aux Oscars.

Barbet réalise ensuite plusieurs autres films aux États-Unis, dont le terrifiant

J.F. partagerait appartement,

avec Bridget Fonda et Jennifer Jason Leigh, avant de revenir en France.
En 2003, le festival International du film Entrevues à Belfort lui consacre une rétrospective.
Barbet est l'époux de Bulle Ogier



12/09/2024
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