LES ENFANTS DU CINOCHE

LES ENFANTS DU CINOCHE

4 - LES NEUF ACTES

Réduire tout récit à trois actes semble aussi évident qu'insuffisant. La plupart articule une intrigue autour de deux objectifs, un objectif s'opérant à mi-parcours (au moment de l'épreuve extrême). Voici l'organisation en 9 actes, de 0 à 8, structure mathématique d'un scénario :

(la pagination est citée sur la base d'une centaine de pages)

 

b) LES NEUF ACTES

 

0- QUELQU'UN OEUVRE DEPUIS LONGTEMPS DANS LA NUIT

En arrière-fond de toute histoire existe un conflit souterrain qui va faire "démarrer" les personnages. Par exemple, le meurtre des parents du héros qui engage à la vengeance ou un vieux fantasme qui va troubler la vie d'un couple. L'acte 0 ne figure pas en tant que tel dans le scénario, mais il en contient les germes. C'est la préhistoire du récit.

 

1- OUVRIR AVEC UNE IMAGE

C'est la rampe de lancement du film, qui permet de situer l'action et ce qui la soustend. (première page du scénario)

 

2- QUELQUE CHOSE SE PASSE MAL

L'acte 2 suppose qu'un incident mystérieux, tragique, comique ou cruel, éclate très vite. Ce peut être une rencontre fatale, la découverte d'une oreille dans un jardin, ou un aveu mal venu. (page 1 à 15)

 

3- LA RENCONTRE AVEC LE HEROS

Il est temps de rencontrer le héros, de savoir qui il est. A-t-il des problèmes ? Est-il insatisfait de la vie ? Possède-t-il des qualités remarquables qui lui permettront de dépasser ses limites ? Quel est son caractère et que veut-il obtenir ?
Généralement résumé en trois secousses (three bumps), chacune d'elles poussant un peu plus le protagoniste vers l'acte suivant, puis vers la résolution de sa problématique. (page 1 à 25)

 

4- L'ENGAGEMENT

idéalement les three bumps de l'acte 3 sont suivis d'un push (ou pull). Plutôt que d'être poussé vers son destin, le héros y est attiré. (page 25 à 30)

 

5- DE MAUVAIS CHOIX POUR DE MAUVAIS OBJECTIFS

Nous voici dans le coeur du sujet. Des conflits et des obstacles de plus en plus importants entament la progression du héros, parfois par sa propre faute. Il lui faut donc trouver un moyen pour s'en sortir. (moitié du scénario)

 

6- LE RENVERSEMENT

Après avoir lutté pour la quête d'un mauvais objectif, le héros apprend quelque chose qui bouleverse toute la situation et le dirige vers un nouveau but. Cet acte 6, à la différence de l'acte 4, si facile à déterminer, est beaucoup moins lisible. D'une part, parce qu'il n'est pas l'occasion d'une scène mémorable, mais s'élabore souvent en plusieurs scènes, et surtout parce que le changement d'objectif n'est pas un bouleversement radical, mais plutôt l'adaptation du héros à une nouvelle situation (qui découle, il est vrai, de ce qu'il a entrepris depuis le début). (page 75 à 90)

 

7- TOUT POUR UN NOUVEL OBJECTIF

Qu'il s'en sorte ou non, le protagoniste doit de toute façon adopter de nouvelles résolutions. Il peut s'agir de nouvelles tactiques s'il a affaire à son ennemi juré, ou d'une nouvelle manière de voir les choses. En général, le héros se révèle peu à peu à lui-même tout en atteignant cette vérité qu'il a depuis le début à portée de main. Les conflits deviennent alors plus fort jusqu'à atteindre le climax. L'acte 7 est même souvent l'occasion d'un face à face entre le héros et l'antagoniste. Il se situe en général à cinq pages de la fin du scénario.

 

8- EMBALLE, C'EST PESE !

La chose la plus importante à faire lorsque le conflit est résolu est d'envoyer le générique. Un film doit finir comme il a démarré : sur les chapeaux de roue. Ce dernier acte se situe vers les cinq dernières pages du scénario, mais ne dure pas plus de cinq minutes et doit nous donner un sentiment d'accomplissement tout en nous délivrant le sens du film.

Générique.

 

 



04/01/2013
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