Steven SPIELBERG
Steven Allan Spielberg est né le 18 décembre 1946 à Cincinnati (Ohio, États-Unis).
Il a à son actif certains des plus gros succès financiers de l'histoire du cinéma, comme E.T. L'extra-terrestre ou Jurassic Park.
Fondateur de la société de production Amblin et cofondateur du studio DreamWorks, il a aussi créé la fondation Shoah Foundation Institute for Visual History and Education, dont l'objectif est de recueillir les témoignages de tous les survivants de la Shoa et de les diffuser aux plus jeunes, dans le but d'éviter un nouveau génocide.
Steven Spielberg a trois sœurs.
Au début de son existence, il vit dans le New Jersey,
puis en Arizona.
Le petit Steven n'est pas un très bon élève. Il subit dès son enfance l'antisémitisme de ses camarades. Étant d'origine allemande, il tente de nier ses racines juives.
Ses résultats scolaires ne lui permettent pas d'intégrer les écoles de cinéma de son choix, c'est pourquoi il suit les cours d'art dramatique de l'école d'Arcadia, à Phoenix. Pour les autres éléments concernant le cinéma, c'est un autodidacte, réalisant très tôt des films en amateur.
Il tourne son premier film en 1959 à l'âge de 12 ans, avec la caméra 8 mm de son père. Ce sera The Last Gun, un western de quatre minutes.
Il enchaîne en 1961 avec Escape to Nowhere et Battle Squad, deux films de guerre. Le premier de ces deux films fait alors déjà quarante minutes, le suivant, Firelight, un film de science-fiction qu'il tourne en 1964, dure 2h20. Celui-ci sera fortement influencé par Le Monstre de Val Guest.
Par la suite, il tourne avec Allen Daviau, futur chef opérateur de E.T., Amblin (qui deviendra plus tard le nom de sa maison de production), l'histoire de deux jeunes gens qui vont en auto-stop du désert jusqu'au Pacifique sans échanger une parole.
Ce court métrage remporte plusieurs prix et permet à Spielberg de décrocher un contrat de sept ans avec les studios de télévision Universal.
Ses parents, Leah et Arnold divorcent en 1964, ce qui marquera profondément le jeune Spielberg, qui vivra cette situation comme un déchirement. Cette séparation influencera le travail futur du réalisateur, où la recherche d’une enfance heureuse et merveilleuse se confronte à la haine et à l’incompréhension chronique des adultes.
Spielberg se fait alors remarquer pour ses compétences techniques et se forge une réputation. Son premier gros succès sera un téléfilm, Duel, qui raconte l'histoire d'un camion effrayant, dont le chauffeur restera invisible aux spectateurs, poursuivant sans relâche un voyageur de commerce. En dépit de son budget minimal et de sa réalisation très courte (12 jours seulement), l'œuvre fait immédiatement sensation pour l'efficacité de sa mise en scène qui rend au mieux la sensation de peur primaire propre aux situations extrêmes, lorsque la vie est subitement menacée. Le film remporte notamment le Grand Prix du Festival d'Avoriaz. Son succès à la télévision sera tel que le film sortira en version longue dans les salles de cinéma. Le pouvoir de Spielberg à Hollywood commence à croître.
En 1974, Spielberg se voit confier la réalisation de son premier long métrage pour le cinéma, Sugarland Express, récompensé par le Prix du meilleur scénario au Festival de Cannes. Le film, tiré d'une histoire vraie, raconte l'aventure de deux marginaux (interprétés par Goldie Hawn et William Atherton) et de leur otage, poursuivis par un déploiement carnavalesque de policiers et de journalistes. Ce film marque aussi le début d'une collaboration unique dans les annales du cinéma : John Williams signe la première de ses 22 compositions pour un film de Steven Spielberg.
Le réalisateur du premier blockbuster de l'Histoire (Les dents de la mer) est reconnu pour ses nombreuses productions cinématographiques à succès, ainsi que pour ses activités de gestionnaire. Rares sont ses réalisations n'ayant pas connu la gloire. Sa filmographie est impressionnante tant elle compte de succès et de personnages presque entrés dans notre héritage culturel. Elle a permis d'imposer le règne d'Hollywood sur la planète et d'affirmer sa puissance d'illusionniste tout en développant çà et là des notes plus personnelles.Cette filmographie est assez diverse, et on a coutume de la diviser en deux parties.
La première concerne le cinéma dit « de divertissement » : Spielberg y traite ses sujets de façon enjouée, fantaisiste et enfantine. On y trouve Les Dents de la mer, la saga des Indiana Jones, Hook, Jurassic Park, Minority Report ou encore trois films sur les extraterrestres : Rencontres du troisième type, E.T. l'extra-terrestre, et La guerre des mondes.
La seconde catégorie regroupe des films considérés comme plus « sérieux », plus intimistes, se basant sur des faits réels. Spielberg y filme la Seconde Guerre mondiale (Empire du soleil, Il faut sauver le soldat Ryan), la Shoa (La Liste de Schindler), l'esclavage (La Couleur pourpre, Amistad) et sous un angle partisan, le conflit israélo-palestinien (Munich). Tous ces films ont été l’objet de débats animés étants donnés les thèmes qui y sont abordés. Cependant; son succès ne se dément pas, des millions de fans l'adulent. Il est sans conteste à lui-seul une institution culturelle mondiale.
Spielberg désirait ardemment réaliser un épisode de James Bond, mais la réalisation d'un épisode impliquait la nationalité britannique. Son ami George Lucas, fort du succès de Star Wars, revoyait les vieux films d'aventures des années trente, à la Fritz Lang. C'est ainsi que les deux compères eurent l'idée de créer leur propre personnage, héros d'une grande saga, mélange d'aventures rocambolesques et de personnages hauts en couleur : Indiana Jones est né. La première mission de ce héros interprété par Harrison Ford, est de trouver l'Arche d'alliance des hébreux avant les nazis, dans le film Les Aventuriers de l'arche perdue (1981), qui fut un énorme succès. Le film contient de nombreuses références au cinéma en général.
Présenté à la clôture du festival de Cannes de 1982, E.T. L'extra-terrestre, avec Dee Wallace, Drew Barrymore(dont il est le parrain) et Henry Thomas, raconte l'histoire d'un petit bonhomme, biologiste, venu d'une planète bienveillante et qui se retrouve perdu sur la nôtre. Le film émeut des millions de spectateurs et laisse quelques répliques cultes. Avec ce film, Spielberg possède le record des meilleures recettes américaines qu'il bat en 1993 avec le film Jurassic Park.
Ce succès lui permet également de créer, avec Kathleen Kennedy et Frank Marshall, son propre studio : Amblin Etertainment.
En 1983, Spielberg participe à un film collectif dirigé par John Landis, La quatrième dimension, où il dirige le deuxième épisode : l'histoire d'une maison de retraite, dans laquelle un certain M. Bloom réapprend l'enfance aux vieillards, qui retrouvent leur apparence de jadis.
Le deuxième Indiana Jones sort en salles, Indiana Jones et le temple maudit, en 1984. Le film est un nouveau triomphe pour le couple Spielberg-Lucas, même si les fans lui reprochent un côté trop violent et trop dur. Il est vrai que les enfants fouettés, le cœur arraché du corps vivant d'un des personnages et les soldats dévorés par des crocodiles ont heurté la sensibilité d'une partie du public. Le réalisateur dira lui-même ne pas particulièrement apprécier cette œuvre dans sa filmographie. Néanmoins, c'est sur ce tournage qu'il rencontre sa future femme et mère de ses enfants : Kate Capshaw.
En 1985, Spielberg a son premier enfant (né de son premier mariage avec l'actrice Amy Irving) et sa filmographie aborde des sujets différents après cette naissance, moins orientés sur le cinéma dit, souvent péjorativement, « de divertissement » et plus axés sur l'Histoire : La Couleur pourpre (1985) et Empire du soleil (1987), deux œuvres qui racontent respectivement la vie d'une famille noire aux États-Unis du début à la moitié du XXe siècle, et l'aventure d'un jeune Britannique pris dans la tourmente d'une guerre.
En 1989 sort le troisième opus de la série des Indiana Jones : Indiana Jones et la Dernière Croisade. Ce volet, au rythme toujours plus effréné, raconte la croisade du célèbre archéologue pour récupérer le légendaire Graal avant les nazis.
Contrairement aux années 1980, les années 90 ne commencent pas fort pour Spielberg. Sort en salles Always. Malgré la présence de Richard Dreyfuss, l'accueil sera mitigé.
Mais, dès 1991, l'assidu cinéaste se lance dans un autre projet qu'il rêve depuis toujours de réaliser : une adaptation de Peter Pan. Ce sera Hook. Là encore, bénéficiant pourtant d'acteurs renommés, le film est certes enfantin, fantaisiste et a une carrière honorable auprès des spectateurs, mais la critique n'y retrouve pas le côté magique du célèbre conte.
En 1993, Spielberg accroit encore sa domination sur Hollywood en réalisant Jurassic Park, un film qui marque un tournant dans l'histoire des effets spéciaux (conçus par la société Industrial Light & Magic).
Cette histoire de dinosaures devient rapidement le plus gros succès de l'histoire du cinéma, rapportant plus de 900 millions de dollars de recette et battant ainsi le record jusque-là détenu par E.T. l'extra-terrestre. Le film connaitra deux suites.
En cette même année 1993, Spielberg réalise ce que l'on considère souvent comme son chef d'œuvre : La Liste de Schindler. Sur fond de Shoah, le film nous raconte comment un industriel allemand, membre du parti nazi (Oskar Schindler) sauve un peu plus d'un millier d'êtres humains des camps de la mort. Une œuvre que l’American Film Institute classe comme le neuvième plus grand film américain de l'Histoire dans son Top 10. Jouant sur la sobriété du noir et blanc et des séquences d'émotion, cette Liste de Schindler remporte une multitude de prix : sept Oscar entre autres, parmi lesquels ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur.
En 1994, Steven et ses deux associés, Jeffrey Katzenberg et David Geffen, fondent une immense société de production et de distribution spécialisée dans le cinéma, la musique et les programmes télévisés : DreamWorks SKG (Spielberg-Katzenberg-Geffen).
Spielberg réalise en 1997 la suite de Jurassic Park, peaufinant encore les effets spéciaux. Le monde perdu : Jurassic Park sera encore un succès.
En cette même année, Amistad, avec Morgan Freeman et Anthony Hopkins, sa nouvelle réalisation, ne déplace pas les foules. Il faut dire que le sujet portant sur l'esclavage était difficile.
En 1998, sort un autre film historique, malgré l'échec de sa dernière œuvre. Il faut sauver le soldat Ryan, tourné pour 70 millions de dollars, raconte l'histoire d'une unité de soldats américains, chargé de sauver un seul homme, au péril de leur vie. L'histoire se passe durant la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Tom Hanks et Matt Damon s'y distinguent, et contribuent au succès commercial et critique du film, qui remporte quelques récompenses dont cinq Oscar (l'un distinguera d'ailleurs à nouveau Spielberg pour sa mise en scène).
En 2001, Spielberg réalise A.I. Intelligence artificielle avec l’enfant-star du moment : Haley Joel Osment. Le film a une belle carrière commerciale, mais ce Pinocchio moderne (et même futuriste), reçoit un accueil critique mitigé, certains le trouvant magnifique, d'autres trop long et ennuyeux.
Steven Spielberg poursuit sa période de science-fiction en 2002, en réalisant un film futuriste à l'esthétique proche du Blade Runner de Ridley Scott, Minority Report, d'après une nouvelle de Philip K. Dick. Tom Cruise y joue un policier piégé dans la logique d'un système pénal (et politique) autorisant l'arrestation des meurtriers avant qu'ils n'aient commis leur crime.
Une nouvelle collaboration entre Tom Hanks et Spielberg, une première entre Leonardo DiCaprio et le réalisateur, Arrête-moi si tu peux est un film humoristique et tendre. L'histoire vraie de l'imposteur Frank Abagnale Jr., qui aida à l'écriture de cette œuvre biographique, et qui participa de ce fait à ce succès commercial qui eut un bon accueil auprès des critiques.
Deux années plus tard, Spielberg réalise un autre film dont la jovialité et l'humour ne masque pourtant pas le côté engagé, il s'agit du Terminal. Avec Tom Hanks et Catherine Zeta-Jones, l'histoire d'un immigrant coincé dans un aéroport.
En 2005, il réalise La guerre des mondes, film dans lequel des « êtres venus d'ailleurs » tentent purement et simplement d'exterminer la race humaine. Cette adaptation du roman d'Herbert George Wells était attendue. Le film est un immense succès commercial.
Et le lendemain de la sortie de l'œuvre, Steven Spielberg se lance dans la réalisation de son prochain film : Munich. Il s'agit d'un sujet éminemment polémique puisqu'il donne une vue subjective des opérations noires d'un membre des services secrets israéliens agissant de manière autonome pour assassiner les commanditaires de la tragique prise d'otages des JO de 1972.
Ce film est un échec commercial avec 47 millions de dollars au box office US pour un budget de 70 millions.
En 2007, Steven est producteur du film tiré de l'univers des jouets Transformers.
Le dernier Indiana Jones, après avoir subi une longue étape de préparation et de nombreuses réécritures, sort fin mai 2008.
En octobre, Steven Spielberg se sépare des studios cinématographiques américains Paramount Pictures pour créer un nouveau studio, avec la participation du groupe de télécommunications indien Reliance ADA Group, structure, qui a l'ambition de produire au moins 35 films dans les 5 années à venir.
Spielberg réalise Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne, le célèbre personnage de bande dessinée créé par Hergé. Le film sort le 26 octobre 2011 sur les écrans français. Spielberg produit par la suite deux autres volets : le premier réalisé par Peter Jackson sera Les Aventures de Tintin : Le Temple du Soleil.
Outre ses propres réalisations, il a produit plusieurs films à succès comme Poltergeist, les deux Gremlins, les trois Retour vers le futur, Qui veut la peau de Roger Rabbit ? ou encore les deux Men in Black. DreamWorks a aussi financé et distribué des films comme American Beauty, Hollywood Ending et la série des Shrek.
Steven fut le président du festival de Cannes 2013.
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